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BUREAU DE POSTE
En 1854, c’est l’établissement du premier bureau de poste à Sainte-Julie. Honoré Provost en devient le maître : « Considérant que l’établissement d’un bureau de poste à Notre-Dame-de-l’Espérance (Saint-Amable), en la paroisse de Sainte-Julie, serait d’utilité publique, le conseil municipal recommande d’ailleurs humblement un tel bureau de poste au maître général des postes. »
En 1913, et jusqu’en 1922, le bureau de poste déménage au 645, montée Sainte-Julie. Il s’y installera à nouveau plusieurs années plus tard, de 1950 à 1955.
Le 7 mars 1972, devant l’expansion de la Ville et l’accroissement de sa population, le conseil demande au gouvernement fédéral d’avoir un autre bureau de poste. Trois ans plus tard, le 11 février 1975, le conseil envoie une nouvelle demande au ministère des Postes afin qu’il prenne les mesures nécessaires pour pourvoir la Ville d’un nombre de facteurs suffisants pour faire la livraison du courrier à domicile.
Demande réitérée plusieurs fois au cours des années qui suivirent.
Par la suite, le 5 août 1986, le conseil municipal refuse l’offre de vente du gouvernement fédéral de l’ancien bureau de poste (lot 275-10) au montant de 75 000 $ et décide d’envoyer une lettre à Travaux publics Canada pour céder ladite bâtisse à un organisme de la Ville de Sainte-Julie, tel que décidé en 1984.
Puis, le 12 septembre 1989, la Ville de Sainte-Julie autorise la Société canadienne des postes à implanter son réseau de boîtes postales communautaires dans les secteurs centre et nord.
MAGASIN GÉNÉRAL
Le premier magasin général de Sainte-Julie est construit en 1861, au 630, montée Sainte-Julie. Le propriétaire, M. Léon Malo, habite les lieux à l’époque, le magasin étant exploité en annexe à sa maison.
Par la suite, le magasin Morin, construit en 1894, devient le premier magasin général julievillois de grande envergure (dont l’édifie d’origine est d’ailleurs toujours en place de nos jours au 1693, rue Principale, en face de l’église).
En 1913, le magasin Morin est vendu et change de vocation. Toutefois, une vingtaine d’années s’écoule avant que la bâtisse change d’enseigne et devienne le magasin Borduas.
Le magasin général Borduas, nommé après sa propriétaire, Mme Borduas, est situé sur le terrain du 1668 rue Saint-Louis, tout près de la Beurrerie Beauchemin, à l’angle du boulevard Saint-Joseph (actuellement Med Pizza). On y vend de tout, le magasin faisant même aussi boucherie.
Plus tard dans les années cinquante, le rez-de-chaussée du magasin Borduas est agrandi.
Mais ce dernier ferme ses portes en 1959, après avoir été en opération pendant 39 ans.
HÔTEL DE VILLE DE SAINTE-JULIE
Le 4 novembre 1889, on loue la salle à l’usage du conseil municipal dans le haut de la bâtisse appartenant à la Compagnie de beurrerie de Sainte-Julie pour un terme de 5 ans à compter du 2 décembre 1889, à raison de 20 $ par année. Cette salle devant servir aux séances ordinaires, spéciales ou ajournées du conseil, mais aussi de la Cour des Commissaires, de la Cour des Juges de pain, des Commissaires d’école, et en général pour toute réunion publique concernant les affaires municipales ou scolaires de la paroisse de Sainte-Julie.
Le 3 décembre 1894, le conseil reconduit la location de la salle à Louis Blain père, au prix de 20 $ par année, pour un an, pour tous les besoins du conseil, de la Cour des Commissaires, de la Cour des Juges de pain, des Commissaires d’école, mais aussi du Cercle agricole ou de ses directeurs pour ses assemblées-conférences agricoles et pour tout autre besoin, excepté que « ledit Blain se réserve le droit pour les forestiers catholiques de la Cour de Sainte-Julie no 442, d’avoir la préférence de tenir deux fois par mois leur séance régulière dans ladite salle ».
Le 7 octobre 1901, le conseil change d’emplacement et loue cette fois-ci à Messire J. -C. Daignault, prêtre curé, et de M. Léon Malo, tous deux de Sainte-Julie, l’usage d’une salle dans une bâtisse érigée sur le lot 281 du cadastre de Sainte-Julie (l’actuel Pizzeria Sainte-Julie, sur la rue Principale) et appartenant aux dits Daignault et Malo.
Puis, le 2 décembre 1958, le conseil décide de louer à la Commission scolaire une salle à l’école Centrale nouvellement ouverte (aujourd’hui l’école L’Arpège) pour la tenue de ses assemblées, au montant de 200 $ par année. L’eau et le mobilier étant fournis par la Commission scolaire. Location qui sera maintenue jusqu’en 1965.
Le 30 septembre 1965, le secrétaire avise le conseil de la démission de Mme André (Denise) Blain comme gérante de la succursale de la Banque Provinciale et demande que le bureau de la municipalité soit chez Mme Blain.
Le 6 février 1968, une autre résolution est adoptée « à l’effet qu’un bureau sera disponible pour les citoyens à l’école Centrale, ledit bureau (municipal) loué pour la somme de 10 $ par mois, ameublement fourni par la Commission scolaire de Sainte-Julie ».
Et le 26 janvier 1970, le bureau municipal s’installe donc à nouveau à l’école Centrale, et ce, jusqu’en 1973.
Pendant ce temps, le projet de construction du futur hôtel de ville est mis en branle. Le 10 août 1972, MM. Luc Durand et Bernard Clavel, architectes, exposent au conseil les premiers schémas.
Le 22 août 1972, le conseil autorise M. Mario Saïa, architecte, à préparer les plans du futur hôtel de ville. Mais, le 1er mars 1973, le contrat est annulé et le conseil prend la décision de continuer ses locations.
Le 4 novembre 1975, le conseil autorise le gérant à négocier un agrandissement des bureaux servant à la Ville avec Delvista Construction inc.
Le 5 juillet 1977, le conseil fait de nouveau appel à M. Mario Saïa et le mandate pour la préparation des plans d’exécution pour l’hôtel de ville et la caserne. Il est également mandaté pour la gérance de la construction du garage municipal.
En 1978, le bureau municipal déménage à l’arrière du Domaine des Hauts-Bois, où il y restera jusqu’en-1983.
Quatre ans plus tard, le 6 juillet 1982, le conseil mandate la firme Pluram inc. pour réaliser une étude de faisabilité pour la construction d’un hôtel de ville dans la municipalité de Sainte-Julie. Suite aux résultats positifs de cette étude, une nouvelle résolution est alors adoptée le 2 novembre 1982 posant ainsi la première pierre du futur hôtel de ville de Sainte-Julie.
Le 7 décembre 1982, une autre résolution est également adoptée : « Attendu que la Ville s’est portée acquéreur d’un édifice industriel pour y loger ses services administratifs, la voirie, le service d’incendie, la police, les loisirs, etc. ; attendu que la Ville va procéder à des travaux de transformation pour en faire un hôtel de ville ; attendu que l’Association des commerçants de Sainte-Julie a encouragé la Ville à acquérir cet édifice ; attendu que ladite Association est désireuse d’aider financièrement la Ville en lui accordant un montant de 100 000 $, provenant d’une subvention du gouvernement fédéral ; attendu qu’il est opportun qu’un protocole d’entente intervienne entre la Ville et l’Association ; le conseil autorise le maire et le greffier à signer pour et au nom de la Ville le protocole d’entente relativement aux travaux de transformation de l’édifice Delvista. »
Le 27 mai 1983, le grand jour du déménagement est enfin arrivé. L’hôtel de ville interrompt ses services pour l’occasion et ferme ses portes les 30 et 31 mai.
Le 16 septembre 1984 l’hôtel de ville de Sainte-Julie est officiellement inauguré et nommé Centre municipal Louis-Armand-Savaria, en hommage à un « citoyen pionnier » de la vie municipale.
SALLE PAROISSIALE SAINT-JEAN-BAPTISTE
Le 13 avril 1895, l’idée de construire une salle publique pour tous les besoins de la paroisse et des contribuables est soumise à l’assemblée des contribuables présents. Mais le conseil se montrant hostile à l’idée, elle est mise de côté.
Ce n’est que bien des années plus tard qu’elle ressurgit. En effet, le 6 mai 1923, le curé annonce qu’une requête circule actuellement dans la paroisse pour autoriser les membres du conseil à acheter la salle Saint-Jean-Baptiste.
Située derrière la résidence du 1630, rue Principale, la salle Saint-Jean-Baptiste dispose d’une grande salle qu’on loue pour des banquets et des célébrations privées.
Au printemps 1952, le curé permet la location de la salle paroissiale pour des noces, mais pas de boisson, pas de danse.
Le 22 août 1659, la vente de la salle paroissiale se concrétise. Le curé annonce que le 29 août, aura lieu l’encan du mobilier de la salle paroissiale. La salle paroissiale et son terrain sont alors vendus pour 2 000 $, et un terrain adjacent pour 200 $.
HÔTEL
Le 5 avril 1880, Onésime Véronneau soumet au conseil municipal une requête signée par plus de 25 paroissiens qui considèrent qu’un hôtel est nécessaire à Sainte-Julie et que ce dernier est qualifié pour le tenir. C’est que cela fait plusieurs années déjà que M. Véronneau demande au Conseil à ce qu’un certificat lui soit signé pour obtenir une licence d’auberge.
Le 4 mai 1885, une nouvelle requête de François-Xavier Blain est soumise au conseil demandant la permission de tenir un hôtel.
L’Hôtel du village voit le jour quelques années plus tard (vers 1890), puis est vendu en 1901. Le nouveau propriétaire y ouvre le premier restaurant de Sainte-Julie, tout en continuant les services d’hébergement. L’établissement change alors de nom et devient l’Hôtel Coualier.
En 1908, l’hôtel change encore de nom et devient l’Hôtel Lalonde. Il offre 5 chambres à coucher, chacune munie d’un lavabo, de garnitures de lit et d’une fournaise de tortue.
En 1927, un incendie cause de lourds dommages au bâtiment. L’immeuble est reconstruit et agrandi par le nouveau propriétaire qui entreprend de diversifier ses activités commerciales. L’établissement devient alors à la fois un hôtel de campagne, un magasin, un restaurant et une épicerie.
Le 5 novembre 1936, le conseil municipal désire que les règlements relatifs aux hôtels de campagne soient observés intégralement à l’hôtel de Sainte-Julie.
En 1945, l’édifice de l’hôtel de Sainte-Julie est vendu avec tous ses commerces et les marchandises qui s’y trouvent (incluant la bière, le vin, l’inventaire d’épicerie, la ferronnerie de même que le transfert de la clientèle, la résidence du propriétaire, le magasin ainsi qu’un contrat de vente de gaz et d’huile pour le poste d’essence). Le nouveau propriétaire continue cependant les activités hôtelières de l’établissement.
En septembre 1952, la présence de l’hôtel où les clients consomment de l’alcool dérange le curé du village, qui se plaint que des paroissiens insistent pour entrer dans l’établissement en dehors des heures d’ouverture, et ce, même la nuit et le dimanche : « Nous avons un hôtel dans la paroisse : il faut la coopération de tous pour en assurer la fermeture aux heures spécifiées par la loi. Ne pas toujours jeter le blâme sur l’hôtelier, car il y a des paroissiens qui insistent à entrer quand l’hôtel est fermé… même la nuit et le dimanche. Ceux-là qui ont reçu des faveurs sont les premiers à blâmer l’hôtelier quand on ne cherche pas à faire perdre la licence ! »
En 1954, on requiert les services de la police provinciale pour maintenir l’ordre dans le village les vendredis et les samedis soir.
Finalement, le 24 septembre 1956, « il est résolu qu’à la suite du récent désordre survenu à l’Hôtel de Sainte-Julie, le propriétaire de l’hôtel, H. Montgommery, soit avisé de voir à l’amélioration de la tenue de l’hôtel et qu’il soit de plus avisé que si d’autres troubles surviennent, le conseil portera plainte à la Commission des liqueurs du Québec ».
Puis, en 1984, l’établissement est vendu à nouveau et devient un complexe commercial.
BEURRERIE
La première Beurrerie de Sainte-Julie est fondée en 1881 par 13 citoyens, chacun détenant une action de 100 $. Celle-ci est construite sur un terrain donné par le père de l’un des actionnaires, Louis Blain, le 6 octobre 1880, au 1715 rue Principale. C’est à l’été 1881 qu’a lieu l’ouverture de la première beurrerie sous le nom de « La Beurrerie et Fromagerie de la paroisse de Sainte-Julie ». Ils produisent alors du beurre et du fromage pour la région jusqu’en 1903, date à laquelle le terrain et tous les bâtiments sont vendus au Dr Jodoin (le premier médecin de famille à s’établir à Sainte-Julie), pour la rondelette somme de 1 800 $. La veuve Jodoin conservera ces propriétés jusqu’en 1949.
SERVICES TÉLÉPHONIQUES
Parallèlement au réseau d’éclairage électrique qui s’agrandit, le réseau téléphonique connaît lui aussi une importante évolution.
C’est dans les années 1890 que le téléphone fait son apparition à Sainte-Julie, par l’installation d’une petite centrale téléphonique dans une résidence privée située au 1660, rue Principale. Cette dernière est opérée par la Compagnie de téléphone Sainte-Julie et Saint-Amable.
À cette époque, quand un citoyen veut téléphoner, il décroche le combiné, attend que l’opératrice lui réponde et lui donne ensuite le numéro à deux chiffres de la personne qu’il veut joindre. L’opératrice branche le numéro demandé et les deux interlocuteurs entrent en communication.
En 1923, la première centrale téléphonique est installée dans une résidence privée à Sainte-Julie.
Vingt ans plus tard, le 4 janvier 1943, à la demande de la Compagnie de Téléphone de Sainte-Julie et Saint-Amable, une résolution est adoptée par le conseil municipal pour qu’un permis lui soit accordé aux fins d’opérer dans la municipalité de Sainte-Julie, et que ce permis soit rétroactif à la date de la formation de la Compagnie en 1914.
Puis, dix ans plus tard, le 5 août 1953, à la requête d’un contribuable, un téléphone public est installé au village par la Compagnie de Téléphone Bell, avec une centrale téléphonique localisée chez Mme Lamoureux sur la rue Principale.
Bien des années plus tard, le 15 décembre 1997, avec l’accroissement de la téléphonie cellulaire, Bell Mobilité désire construire une tour de télécommunications et un abri sur le territoire de la Ville de Sainte-Julie. Ladite tour et abri sont installés à l’arrière du complexe municipal, au 1580, chemin du Fer-à-Cheval, pour lesquels Bell Mobilité s’est engagé à payer un loyer annuel de 6 000 $. La compagnie a accepté également d’y accueillir et d’y installer les antennes de la Ville, de loger les équipements de radiocommunications dans leur abri avec un compartiment séparé, et que les coûts d’électricité et de chauffage soient aux frais de l’entreprise.
SERVICES D’ÉCLAIRAGE ET DE GAZ
Il est difficile de penser que l’éclairage des rues et de la Ville n’était pas quelque chose d’acquis tellement cela fait aujourd’hui partie de notre quotidien. Et pourtant…
Le 28 avril 1907, MM. Chicoine et Malo sont les premiers à exposer leur projet de système d’éclairage au gaz dans le village. En vue d’acheter des générateurs de gaz, ces derniers demandent également s’ils peuvent compter sur la Fabrique pour installer le gaz dans l’église tel que le prévoient les plans de construction approuvés par l’Ordinaire.
Le 3 juin 1907, le conseil municipal donne un privilège exclusif de 20 ans à N.-P. Lapierre pour poser et réparer dans les chemins, routes et rues tout tuyaux ou appareils pour fournir l’éclairage et le chauffage soit au gaz ou à la gazoline dans les limites de la paroisse. Pour ce faire, Lapierre est exempté de toutes taxes municipales pour les 20 prochaines années, et il est convenu que les travaux commenceront d’ici à 2 ans.
Quelques années plus tard, le 7 octobre 1912, le conseil fait installer, à ses frais, les premiers becs de gaz publics pour l’éclairage à quelques endroits dans le village (devant l’hôtel de ville, devant la banque, au coin chez Honoré Malo, devant le magasin d’Exurie Provost, à la salle de la Fabrique et au coin des rues Saint-Louis et Saint-Joseph, près du magasin de Bernard Borduas. Les propriétaires devant qui le gaz sera installé seront obligés de les allumer et de les éteindre à leurs frais. Il n’y aura pas de compteur acheté pour le conseil. Les tuyaux du conseil partiront des compteurs des propriétaires susnommés, et la dépense de lumière faite par le conseil sera calculée d’après le nombre d’heures durant lesquelles les lumières seront allumées. Le notaire Lapierre, propriétaire du gaz, déclare qu’il va se conformer à cette résolution et installer le gaz aux endroits fixés par le conseil.
Le 8 septembre 1913, un jeune homme, Léopold Blain, est finalement engagé au nom et aux frais de la Corporation municipale du comté de Verchères, pour allumer et éteindre les six (6) becs (publics) de gaz pour l’éclairage des rues de la municipalité à raison de 10 centimes par soir et matin qu’il allumera et éteindra. Le temps convenable pour éteindre est fixé à 10 h 15, excepté les samedis et dimanches où il est fixé à 11 h. « L’allumeur » est responsable également de tenir compte des dépenses de gaz avec les dates, jour par jour.
En décembre 1920, l’énergie électrique fait son entrée à Sainte-Julie. La maison située au 1664, rue Principale abrite alors une génératrice qui produit l’électricité du village : La Lumière électrique, et ce, jusqu’en 1929.
Le 8 décembre 1920, il est proposé que l’on installe quatre lumières dans l’église pour l’éclairer et une petite pour la sacristie.
En effet, en 1921, les abonnés paient un tarif mensuel de 0,75 $ pour une lumière, 1,50 $ pour deux lumières et 3 $ pour quatre lumières et plus. Il en coûte 8 $ par mois pour le chauffage électrique, tandis que l’utilisation du fer à repasser est gratuite.
Le 16 mai 1921, la Ville autorise l’installation de poteaux, tuyaux, fils ou appareils électriques sur le territoire de Sainte-Julie.
Le 1er octobre 1928, un règlement est voté ordonnant l’éclairage à l’électricité des rues du village de la paroisse de Sainte-Julie aux dépens de toute la municipalité. C’est le début de l’éclairage public.
Le 4 février 1929, le conseil avise la South Shore Light Heat & Power Corporation de bien vouloir changer aussitôt que possible les braguettes et les abat-jours des lumières qu’elle a installées dans les rues du village.
Les années passent et enfin, à partir de 1944, toutes les résidences de Sainte-Julie sont désormais alimentées par électricité.
Le 23 mars 1964, à 20 h 30, une assemblée de propriétaires est organisée au sous-sol de la sacristie. Ces derniers ayant reçu des lettres de la Commission hydroélectrique de Québec, cette nouvelle entreprise publique créée le 14 avril 1944 et plus connue sous le nom d’Hydro-Québec rencontrent des représentants qui les renseignent au sujet de l’expropriation de leur terrain.
Le 5 juillet 1966, le conseil demande à Hydro-Québec de combiner l’éclairage de la croix du rang Belle-Rivière avec la lumière de rue située à cet endroit et que l’éclairage soit payé par la municipalité.
Le 4 mars 1969, le réseau d’éclairage électrique s’agrandit. Les rues Savaria, Blain, Robert, Borduas, Lamoureux et la montée Saint-Bruno sont désormais éclairées par des lumières de rue.
CHEMINS ET ROUTES
En mai 1908, le conseil municipal adopte le « règlement du macadam » ordonnant que des chemins et parties de chemins soient gravelés aux frais de la municipalité pour une longueur d’environ cinq milles. Les travaux sont prévus en 1908 (Belle-Rivière), en 1909 (village) et en 1910 et années suivantes (selon les circonstances). En 1908 et 1909, il n’est fait du macadam que sur une longueur d’un mille et faute de concasseur, les travaux ne peuvent se poursuivre pour 1910, 1911 et 1912.
C’est alors que s’entreprend, en 1913, le plus grand chantier de construction avec l’adoption de la Loi des Bons Chemins, 1912. Le 17 mars 1913, le secrétaire-trésorier explique au conseil municipal et aux contribuables présents ce qu’est la Loi des bons chemins, 1912. L’assistance, nombreuse, est entièrement favorable, à peu d’exceptions près, à un emprunt suivant la loi 1912 et au paiement de 2 % d’intérêts pendant 41 années.
Le 1er mars 1937, une autre résolution importante est adoptée par le conseil municipal : « Attendu qu’une route reliant les villes de Montréal et Saint-Hyacinthe est en voie de construction ; attendu que la paroisse de Sainte-Julie n’est desservie par aucun chemin de fer ni aucune voie de navigation ; attendu que le trajet le plus court consisterait à faire passer ladite route par la Ville de Beloeil, la paroisse de Sainte-Julie, une partie de la paroisse de Boucherville pour atteindre la Ville de Longueuil ; attendu que la paroisse de Sainte-Julie possède des bancs de gravier, lequel gravier pourrait servir à la construction de ladite route et que la carrière de Saint-Bruno située à 3 milles de la paroisse de Sainte-Julie pourrait fournir la pierre et l’asphalte aussi nécessaire ; attendu que cette construction de la route serait économique vu les raisons ci-dessus énumérées ; il est résolu que le conseil municipal de Sainte-Julie approuve le projet de faire passer ladite route par les paroisses de Beloeil, Sainte-Julie, Boucherville et Longueuil et que le conseil communique immédiatement avec les conseils des municipalités intéressées pour ensuite soumettre le tout au gouvernement provincial. »
Le 1er février 1950, une nouvelle résolution fut également adoptée, tout aussi importante pour l’avenir du réseau routier de la Ville de Sainte-Julie : « Attendu que la rue Principale du village était auparavant en asphalte, et ce depuis un grand nombre d’années ; attendu que par suite de son mauvais état, le ministère de la Voirie a décidé de la refaire à neuf, et à cette fin, cette rue fut recouverte d’une épaisse couche de gravier durant l’été 1948 ; attendu que depuis cette date, cette rue est restée dans le même état et que les citoyens de Sainte-Julie ont beaucoup à se plaindre de la poussière durant la belle saison et de la boue dans les temps pluvieux ; attendu que l’état actuel de ce chemin est une cause d’ennui pour les résidents du village et qu’il nuit au développement et à l’avancement de la paroisse ; attendu que cet état de choses ne devrait pas durer plus longtemps et que la promesse faite qu’il serait revêtu d’une couche d’asphalte devrait se réaliser bientôt ; il est résolu qu’une demande soit faite au ministère de la Voirie pour que ce chemin soit revêtu d’une couche d’asphalte l’été prochain, et que copie de cette résolution soit adressée à l’honorable ministre de la Voirie et à l’ingénieur divisionnaire. »
Une résolution qui porta ses fruits, puisque le 7 novembre 1951, « le conseil remercie le ministre de la Voirie pour la réfection en asphalte de la route Principale dans le village de Sainte-Julie ».
En 1963, le réseau routier s’agrandit lorsque le 6 août, le conseil prend à ses charges l’entretien de la nouvelle rue offerte par le Comité d’habitation partant de la montée de la Belle-Rivière jusqu’au terrain de Ernest Gauthier (lot P-319) et portant le numéro de cadastre 319-4 (début de la rue Savaria, au coin de la montée Sainte-Julie).
En 1965, la construction de la route Transcanadienne vient affecter les habitants de la ville de Sainte-Julie. Ainsi, le 11 février 1965, une assemblée de tous ceux qui sont expropriés pour la Transcanadienne est tenue au sous-sol de la sacristie.
Le 5 octobre 1965, le conseil municipal fait la demande pour asphalter les rues Saint-Léon et Sainte-Philomène en face de l’école centrale.
Par la suite, les années 1966-1967 marquent un tournant dans l’évolution du réseau routier de la municipalité par, tout d’abord, l’ouverture de l’autoroute 20 (Jean-Lesage) à la hauteur de Sainte-Julie.
Et par, ensuite, plusieurs travaux qui vont s’échelonner durant ces deux années pour améliorer le réseau routier de la Ville. Ainsi, le 1er février, le conseil « demande, à qui de droit, de finir la voie de desserte du côté sud de la route Transcanadienne à partir du rang de l’Église Sud-Ouest jusqu’au rang du Fer-à-Cheval, afin que les résidents du côté sud puissent avoir une sortie au printemps à la fonte des neiges, car, à cause des travaux d’aqueduc en cours à cet endroit, le passage sera impraticable lorsque le dégel viendra ».
Le 4 juin 1966, on procède à la fabrication des plaques de noms de rues ou rangs situés dans la municipalité.
Et enfin, le 23 octobre 1967, le conseil demande au ministère de la Défense nationale pour voir si ce dernier peut céder la moitié du terrain nécessaire à la mise en forme de la rue du Domaine des Hauts-Bois.
En 1971, c’est l’ouverture de l’autoroute A-30 à la hauteur de Sainte-Julie, et le 4 mai de cette même année, une demande est faite au ministère de la Voirie pour la pose d’indication de la Transcanadienne dans la municipalité.
Le 6 mars 1990, la Ville de Sainte-Julie demande au ministère des Transports du Québec (anciennement ministère de la Voirie) d’entreprendre les travaux nécessaires afin de prévoir un nouvel accès au réseau autoroutier dans le secteur ouest de la Ville de Sainte-Julie.
Quelques années plus tard, le 4 mai 1993, à la suite d’une demande de Saint-Amable de l’appuyer pour le chemin d’accès à l’autoroute 20 via la rue Principale à Sainte-Julie, la Ville de Sainte-Julie demande au ministère des Transports de subventionner les travaux d’amélioration de la rue Charlebois et du chemin du Fer-à-Cheval et qu’une étude d’impact soit effectuée concernant le prolongement de la rue Principale, incluant les consultations publiques habituelles, le tout conformément à la loi.
Le 21 août 1995, une résolution est prise pour que la Ville de Sainte-Julie acquière le lot 314-3 (1998 rue Principale), propriété de Xavier Gauthier, en vue de la pose des infrastructures urbaines et de la construction du boul. N.-P.-Lapierre menant à la rue Principale. La maison qui s’y trouve sera déménagée sur le boul. N.-P.-Lapierre et une somme de 82 500 $ sera payée à Xavier Gauthier.
Le 12 septembre 1995, la Ville de Sainte-Julie fait le réaménagement de la sortie 102 est de l’autoroute 20 et du chemin du Fer-à-Cheval.
Le 3 novembre 1998, une étude d’avant-projet concernant le tracé reliant le nouveau lien routier de Saint-Amable jusqu’à la montée des Quarante-deux est élaborée.
BANQUE
Le 11 septembre 1916, le conseil municipal paie 7,88 $ à la Banque Nationale de Sainte-Julie pour des intérêts d’un billet.
La Banque Provinciale était située à l’emplacement de l’actuel Pizzeria Sainte-Julie, là où était aussi localisée la salle du conseil municipal.
AÉROPORT DE SAINT-HUBERT
Fondé en 1927, l’aéroport de Saint-Hubert est le premier aérodrome civil à voir le jour au pays. Et dès sa création, l’aéroport conjugue aussi bien des vocations militaires que civiles.
En août 1930, lors d’une journée historique qui attira plusieurs centaines de milliers de personnes, le gros dirigeable R-100, arrivant d’Angleterre, passe au-dessus de la paroisse de Sainte-Julie avant d’amarrer à l’aéroport de Saint-Hubert.
Le 3 avril 1962, le conseil municipal approuve donc la suggestion de la Chambre de commerce de Granby demandant au ministère fédéral des Transports la conversion de l’aéroport de Saint-Hubert en aéroport militaire et éventuellement civil, advenant que l’on y discontinue les activités de l’aviation militaire.
CAISSE POPULAIRE
À la suite de la signature de la déclaration de la fondation de la Caisse populaire de Sainte-Julie (signée par 21 personnes), la Caisse populaire est créée le 16 mai 1937 par le curé P.-A. Lafrance, et M. Ernest Lapointe en devient le premier président.
Le 3 octobre 1938, c’est l’ouverture officielle de la Caisse populaire. M. Gaston Hébert en devient le premier gérant.
De 1940 à 1957, la Caisse populaire est localisée dans la maison de la famille Côté, située sur l’avenue Jules-Choquet, de biais avec la Coopérative.
En 1951, la Caisse populaire de Sainte-Julie compte 622 membres.
De 1938 à 1962, c’est Roch Côté qui a été gérant de la Caisse populaire de Sainte-Julie. Après son décès, c’est son épouse Thérèse Savard-Côté qui lui succède, et ce, jusqu’en 1975.
Le 14 août 2017, la Caisse Desjardins du Grand-Coteau ferme son guichet automatique du Domaine des Hauts-Bois.
PIPELINE
Le 14 octobre 1941, le conseil accorde la permission à The Montreal Pipe Lines Company Limited de poser en dessous des chemins municipaux un tuyau suivant les plans qui ont été envoyés au conseil.
COOP
Au milieu du siècle dernier, on trouve sur l’avenue Jules Choquet la Coopérative d’approvisionnement de Sainte-Julie.
En 1943, la Coopérative achète la boulangerie du village (son compétiteur direct), localisée à l’époque dans le stationnement actuel de la Coop. En plus de cuire du pain, la boulangerie vend aussi de la moulée et des grains pour les animaux. Constituée d’un bâtiment en bois mesurant 20 pieds x 35 pieds, la boulangerie sera par la suite démolie au début des années 1960, de même que la maison du boulanger et l’entrepôt.
FORGES
Jusqu’à la fin des années 50, deux boutiques de forges ont pignon sur rue à Sainte-Julie. L’une appartenant à Théodore Blais, sur le chemin de la Belle-Rivière, et l’autre appartenant à Honoré Malo (et Urgel, son fils), situé derrière le salon funéraire actuel.
BIBLIOTHÈQUE RÉGIONALE
La Ville de Sainte-Julie n’ayant aucune bibliothèque sur son territoire, le 7 août 1962, le conseil municipal accepte de faire partie de la Bibliothèque régionale de Richelieu inc. et demande qu’un dépôt de livres soit fait à Sainte-Julie.
Le 25 novembre 1962, le curé annonce qu’au cours de la semaine, quelques élèves passeront offrir des billets de tirage qui seront vendus en faveur de la Bibliothèque régionale de Richelieu inc., dont dépendra la bibliothèque paroissiale qui sera organisée bientôt.
BEAUCHESNE (Centre de la maison E.)
En 1965, M. Édouard Beauchesne ouvre un magasin général dans le sous-sol de sa résidence, qui deviendra par la suite une importante ferronnerie de la Rive-Sud.
Le 4 juin 1974, le conseil municipal prend les mesures nécessaires pour que le bruit des camions ou réparations dans la zone de la compagnie Édouard Beauchesne inc. cesse entre 22 h et 7 h.
L’année 1976 voit la construction de l’entrepôt de la compagnie Édouard Beauchesne inc. qui restera en affaires pour encore sept autres années.
Jusqu’en 1983, année qui voit la fermeture du commerce.
ATELIERS MUNICIPAUX
Le 31 août 1971, c’est la firme Bruno Bénard inc. qui obtient le contrat pour la construction d’un garage municipal.
Le 4 novembre 1971, le conseil municipal achète de la compagnie Auto Parts, à Saint-Hyacinthe, toute la machinerie et les pièces d’équipement nécessaire à l’aménagement du garage municipal : 1 compresseur trois forces, 1 soudeuse électrique, 1 serre noix à air, 1 boyau à air, 1 boyau à eau, 1 étau pivotant, 1 ensemble de torches avec accessoires, 1 set de régulateurs et filtreurs pour compression, 1 sableur électrique, 1 polisseur de bancs électriques, 1 fusil à graisseur manuel, 1 ligne électrique de 40’, 2 couchettes pour travailler sous les camions, 1 vérin hydraulique de 20 tonnes et un de 12 tonnes, 2 supports de 10 tonnes, 1 coffre de mécanicien de 288 morceaux, 1 chargeur à batterie, 1 set complet d’outils pour réparer les pneus, 1 perceuse électrique avec support ¾ pc, 1 lot de baguettes à souder soit pour la soudure électrique ou la soudure à oxygène.
Le 4 novembre 1975, le conseil accepte la construction d’une annexe au garage municipal pour l’entreposage de l’équipement du Service des sports et loisirs.
Et en septembre 1995, a lieu l’inauguration des Ateliers municipaux.
En 2023, afin de mieux répondre aux besoins de la population, les Ateliers municipaux sont agrandis.
ARÉNA DE SAINTE-JULIE
L’histoire de l’Aréna de Sainte-Julie remonte au 4 mai 1976, lorsque le conseil municipal ratifie l’engagement de la firme Pierre Lavallée et Associés afin de compléter le dossier concernant la construction d’un aréna.
Le 5 avril 1977, le conseil demande une subvention au ministre délégué au Haut-Commissariat à la jeunesse, aux loisirs et aux sports pour la construction de l’aréna.
Et en 1978, c’est l’ouverture officielle de l’Aréna Sainte-Julie ltée. Un protocole d’entente est en même temps signé avec la Ville pour la location des heures de glace.
Le 1er octobre 1996, la Ville vend un terrain à la compagnie Aréna Sainte-Julie ltée pour la construction d’une 2e glace. Cette seconde patinoire devient opérationnelle en 1997.
Le 27 octobre 2014, la Ville vend un terrain au CCSSJ pour la construction d’une 3e patinoire.
Le 3 août 2015, les travaux de construction d’une 3e glace débutent. C’est un projet de 10 M$ qui est possible grâce à une aide financière de 5,5 M$ du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR) et d’un terrain cédé par la Ville. L’ouverture a eu lieu à l’automne 2016.
Le 22 octobre 2016 a eu lieu l’inauguration de la troisième patinoire et le dévoilement des noms des glaces. La patinoire numéro devient la patinoire des Bâtisseurs, en l’honneur des 71 personnes qui ont accepté d’investir en 1978 pour doter la Ville de Sainte-Julie de son premier aréna. La patinoire numéro deux est baptisée Letang en l’honneur du numéro 58, des Penguins de Pittsburgh, le défenseur Kristopher Letang. Celui-ci qui a remporté à deux reprises la Coupe Stanley et a grandi et joué au hockey mineur à Sainte-Julie. La patinoire numéro trois est nommée la patinoire Hamelin en l’honneur de Charles, François et Yves Hamelin. Charles et François Hamelin sont des athlètes de haut niveau en patinage de vitesse. Ils ont grandi à Sainte-Julie et patiné avec Les Fines lames. Ils ont remporté de nombreuses médailles dans le cadre des Championnats mondiaux et des Jeux olympiques. Quant à Yves Hamelin, il s’est impliqué dans le développement du patinage de vitesse et la qualité de ses interventions a su faire avancer grandement ce sport. Durant huit ans, Yves Hamelin a agi comme directeur du programme de courte piste.
CENTRE COMMUNAUTAIRE (CHEVALIERS DE COLOMB)
Le 3 mai 1984, les marguilliers acceptent en principe la demande des Chevaliers de Colomb à l’effet de construire un bâtiment communautaire sur le terrain de la Fabrique.
Le 3 octobre 1989, les Chevaliers de Colomb reçoivent une aide financière de 1 000 $ du conseil municipal pour la construction d’un Centre communautaire.
En 2021, la Fabrique de Sainte-Julie a vendu le bâtiment à la Ville de Sainte-Julie.