Mission économique en France : des résultats au-delà des espérances de la mairesse Suzanne Roy
De retour d’une mission économique en France chapeautée par l’Union des municipalités du Québec (UMQ), la mairesse de Sainte-Julie, Mme Suzanne Roy, dresse un bilan positif de l’expérience. Outre les échanges sur les enjeux liés aux changements climatiques et à la fiscalité municipale, Mme Roy et ses collègues se sont attaqués à un défi de taille : faire la promotion de leur coin de pays et attirer des talents aux compétences diversifiées pour répondre à la pénurie de main-d’oeuvre vécue par les entreprises locales.
Salon du travail et de la mobilité professionnelle
« Notre participation au Salon du travail et de la mobilité professionnelle s’est soldée par un succès monstre », constate Mme Roy. Plus de 500 candidatures ont été recueillies au kiosque du Québec et plusieurs autres ont été acheminées directement à la Ville de Sainte-Julie. « Cela permettra aux entreprises d’accéder à une banque de talents pour répondre au manque criant de main-d’oeuvre », ajoute-t-elle. Mentionnons qu’une agente du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion du Québec accompagnait les élus au kiosque pour expliquer les étapes à franchir pour venir s’installer et travailler au Québec.
« Les Français ont trouvé très sympathique la brochure Il est où le bonheur? qui les invitait à venir vivre et travailler à Sainte-Julie. Notre objectif d’attirer l’attention sur notre milieu de vie exceptionnel a été atteint à 100 % ! », commente la mairesse. Trois entreprises, Bousquet technologies, Groupe Novatech et Labplas proposaient des postes dans ce document qui contenait également des témoignages de Français qui travaillent et vivent à Sainte-Julie. Rappelons que la Ville a créé un babillard sur son site Internet où les entreprises locales peuvent afficher des postes à combler.
Changements climatiques
La mairesse a par ailleurs qualifié de « très inspirants », les échanges qui se sont déroulés en marge de la mission sur le thème des changements climatiques. La délégation de l’UMQ a rencontré notamment l’Association des maires de France, le bureau de la mairesse de Paris et les instances de Cités et gouvernements locaux. Les discussions ont porté sur la résilience face aux changements climatiques, le rôle du gouvernement local pour diminuer les impacts et la nécessité d’interagir avec les citoyens pour relever ce défi. « Les citoyens sont de plus en plus inquiets devant l’accélération des variations climatiques. Nous devons les amener à participer aux mesures d’atténuation tout en mettant en place des clés d’adaptation », estime-t-elle.
Fiscalité municipale
Les échanges portant sur la fiscalité municipale s’inscrivaient dans un contexte de renouvellement du pacte fiscal prévu en 2019. On se souvient que lors de la campagne électorale de 2018, tous les partis s’étaient engagés à transférer un point de TVQ aux municipalités dans la première année de leur mandat. Les gouvernements de proximité français fonctionnant déjà sur ce modèle, les Villes québécoises et l’UMQ ont pu profiter de leur expérience en vue des négociations à venir. « L’expérience française nous démontre que le modèle est viable et équitable pour les citoyens », soutient la mairesse.
Une mission à renouveler?
La mission exploratoire devait répondre aux enjeux liés à la pénurie de main-d’oeuvre et étudier les meilleures pratiques en matière de gouvernance locale. Selon la mairesse, ces deux objectifs sont atteints et l’expérience pourrait être renouvelée. « Quelle forme pourrait prendre cette seconde mission? Cela reste à discuter lors d’un post mortem qui aura lieu d’ici quelques semaines. Quel qu’en soit le modèle, ce genre d’initiative ne peut qu’être profitable à toutes les Villes du Québec », conclut madame Roy.